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mardi 30 avril 2013

On va vous recevoir (dans une petite minute)


AAAAHHH, que serait la vie sans un petit passage au Paul en poils ? je vous le demande ! Et je vous réponds, parce qu’on n’a pas de temps à perdre. Eh bien la vie sans le Pôle Emploi, c’est un peu comme un été sans nuage, une victoire sans combat, une princesse sans dragon : sur le principe ce serait l’idéal, mais finalement c’est tellement plus intéressant avec ! Cela permet le suspense, l’attente, l’angoisse, tant de souffrances nécessaires qui rendent savoureuse la récompense !
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » comme dirait l’autre (mais si, l’autre là). Enfin, je ne sais pas si ces gens qui faisaient la queue au Paul M’Ploi cherchaient la gloire, en tout cas, le péril ils le voient de près.
Souhaitant être éPôlée dans ma quête administrative pour un changement de statut, je me suis rendue, ce jour, en une antenne proche. Bien m’en prit d’y aller tôt ; l’attente fut réduite pour exposer mon problème. Le lieu était alors calme, presque serein, une vraie administration, où ça va doucement mais avec le sourire. L’aventure commence à partir de mon point d’interrogation et de la réponse franche et amicale :
- Y’a-t-il une démarche spécifique lorsque l’on est auto-entrepreneur ?
- Oui. Votre identifiant s’il vous plaît ? (mais je ne suis paaas un numéroooo) Très bien, asseyez-vous on va vous recevoir.

Et…BOUM c’est parti pour plus d’une heure d’observation de spécimens chômeurs de toute sorte. Oui, parce qu’a priori ils n’ont rien en commun : jeunes, vieux, hommes, femmes, clairs, cafés au lait, franchement noirs, jolie blonde, gros brun, apprêté ou franchement négligé, de tout je vous dis. Le seul dénominateur commun, c’est que pas un seul n’a l’air vraiment ravi d’être là. Superbe échantillon pour un comédien qui bosse sur l’émotion, voici donc tous les degrés de la tristesse qui font la queue devant ce petit comptoir : on part du carrément dépressif et désespéré, on passe par le type pour qui tout va ni bien ni mal normalement, et qui là commence à être inquiet, puis voici une jeune fille bien propre sur elle, visiblement agacée et un peu honteuse va savoir pourquoi, et enfin l’habitué, le blasé, écouteurs dans les oreilles, livre à la main, il n’attend visiblement pas grand chose de son passage ici, mais il a l'habitude. Il serait sans doute intéressant de comparer le nombre de jours de chômage de tous ces braves gens avec la tronche qu’ils font en arrivant ici.
Bref, mon esprit divague mais en gros voilà ce que j’ai pu observer dans ce microcosme :
- la mode est visiblement aux ballerines,
- 2 personnes se sont battues pour un ordinateur,
- j’ai vu une vingtaine de personnes attendre, poser une question, et repartir (la faute aux "gens" pas doués ou au site mal fait ?)
- une dame cherchait un studio à louer,
- mais en fait c’était la même dame qui voulait se battre pour défendre son écran, elle cherchait visiblement un studio à louer sur le site Pole Emploi,
- une autre dame, d’un certain âge, veste rouge molletonnée en velours et jupe longue léopard bleu, a essayé tous les ordinateurs, espérant sans doute trouver des annonces différentes à chaque fois,
- encore ces visages tendus, fermés, inquiets,
- les cheveux gras c’est quand même moche,
- mais bon sang qu’est-ce qu’ils foutent avec ces photocopies ? Les portes s’ouvrent, les conseillers en sortent, des photocopies de pièce d’identité à la main, et vont d’un pas assuré dans un autre bureau, et rentrent, et sortent…
- un monsieur est énervé depuis qu’il est entré, ça se voit, il piétine et s’énerve lorsque l’on s’occupe de lui, un autre est arrivé serein et s’énerve une fois devant la conseillère, au moins il s’est économisé 15min de piétinement nerveux.

Et enfin, ce petit bout de conversation entre deux conseillères :
- pourquoi y’a autant de monde là ?
- j’sais pas, sûrement parce que c’est les vacances demain (ndlr : mouais si vous le dites)
- (dans un soupir) Eh ben en tout cas, nous, on chôme pas.

Allez, je vous épargne les bribes d’entretien entendues de-ci de-là pendant que je regardais la gentille demoiselle cliquer partout sur mon dossier, mais sachez juste que le fait d’avoir 25 ans et de savoir nager peut visiblement vous ouvrir les portes de l’emploi !

Enfin, quelle ne fut pas ma surprise, en sortant de mon rendez-vous, de trouver le hall archi-plein, la queue débordant de toute part, je partis ils étaient pas cinq cents et par un sale renfort, je les vis bien trois mille en arrivant dehors !

Lieu d’observation idéal de l’espèce humaine, triste rencontre avec un contexte économique pourri, je vous conseille le Pôle Emploi pour vos sorties scolaires et vos études sociologiques. Allez-y ça vaut le coup, de mon côté je n’y vais pas plus d’une fois par trimestre, il me faut des jours pour me remettre de toute cette tristesse.

Va, je ne te hais point cher Pôle, et j’ai besoin de toi…

(et visiblement je ne suis pas la seule  )

Les dessins ci-dessous expriment précisément mon aventure, et viennent de ce blog :
http://mabananeetblablabla.com/2012/01/16/pole-emploi-mon-amour/







Une (petite) goutte de lumière


Le rideau mal tiré laisse échapper un éclair de lumière aveuglante. Les yeux à demis-fermés, mais chauffés par cet aperçu d’une belle journée qui commence, je renoue avec quelque rêve inachevé, le temps de basculer dans la réalité.
S’il est une chance que je savoure tout particulièrement, c’est celle d’échapper à l’obligation quotidienne de la sonnerie du réveil. Du moins, plus de façon aussi violente qu’à une époque encore proche. Avec mes horaires de bureau, chaque matin m’arrachait littéralement de mon lit, la douche n’avait d’autre fonction que de balancer sur mon crâne de l’eau en quantité assez grande et de façon assez bruyante pour dégourdir mon cerveau, et le café était bizarrement toujours trop chaud (je suis convaincue que le stress participe à l’évolution de l’espèce humaine en rendant la langue de plus en plus résistante et insensible aux brûlures).
Aujourd’hui, bien sûr je me lève encore pour travailler, ou pour aller travailler (et déjà cette nuance fait une grande différence), mais j’ai là, tout de suite, le privilège de me mettre au soleil, d’y écrire ou d’y lire avec bonne conscience.
J’ai surtout le privilège de savourer tranquillement des instants doux comme le moment du réveil accompagné par un rayon de soleil. 




Parce qu'un (petit) matin, il faut bien se lancer


Gnnn…je le fais je le fais pas…oui mais quand même qui c’est qui va me lire. En plus je suis pas réveillée et il est tellement loin mon ordinateur. Et j’ai froid aux pieds, et le repas d’hier soir m’empêche de bouger…
VOILA pourquoi ce premier post pré-caféine est né, non pas à 8h30 comme un digne post matinal, mais bien à 10h08, ce qui est vraiment la honte. Du coup j’ai donné naissance ce matin à un vilain petit canard, à peine né, déjà boiteux, à propos duquel de vieilles tantes méchantes et jalouses diront « il est né avec deux heures de retard, il ne les a jamais rattrapées ». Alors, oui, j’assume, le premier post de ce blog est faussement matinal mais authentiquement décaféiné.
Quant à son intérêt ? Ah, très bonne question ! Mais d’abord c’est très personnel ce que vous demandez là madame, et ensuite n’est-ce pas évident ? N’avez-vous pas envie de savoir à quoi ressemble le quotidien d’une comédienne en devenir, une formatrice en puissance, ou simplement « une fille de son époque » ? Avec toutes les voix qui prétendent aujourd’hui être la voix d’une génération, je vais voir si la mienne a des choses à dire (la mienne de voix et la mienne de génération si si)
Mais pour commencer cette journée du bon pied, CAFE ! (je vous jure que je vais réussir à me faire sponsoriser par Nescafé…et ZUT je suis encore tombée dans mes vieux réflexes de business woman tsss)


TRES BONNE JOURNEE A TOUS !