Le rideau mal tiré laisse échapper un
éclair de lumière aveuglante. Les yeux à demis-fermés, mais chauffés par cet
aperçu d’une belle journée qui commence, je renoue avec quelque rêve inachevé,
le temps de basculer dans la réalité.
S’il est une chance que je savoure
tout particulièrement, c’est celle d’échapper à l’obligation quotidienne de la
sonnerie du réveil. Du moins, plus de façon aussi violente qu’à une époque
encore proche. Avec mes horaires de bureau, chaque matin m’arrachait
littéralement de mon lit, la douche n’avait d’autre fonction que de balancer
sur mon crâne de l’eau en quantité assez grande et de façon assez bruyante pour
dégourdir mon cerveau, et le café était bizarrement toujours trop chaud (je
suis convaincue que le stress participe à l’évolution de l’espèce humaine en
rendant la langue de plus en plus résistante et insensible aux brûlures).
Aujourd’hui, bien sûr je me lève
encore pour travailler, ou pour aller travailler (et déjà cette nuance fait une
grande différence), mais j’ai là, tout de suite, le privilège de me mettre au
soleil, d’y écrire ou d’y lire avec bonne conscience.
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