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mardi 30 avril 2013

Une (petite) goutte de lumière


Le rideau mal tiré laisse échapper un éclair de lumière aveuglante. Les yeux à demis-fermés, mais chauffés par cet aperçu d’une belle journée qui commence, je renoue avec quelque rêve inachevé, le temps de basculer dans la réalité.
S’il est une chance que je savoure tout particulièrement, c’est celle d’échapper à l’obligation quotidienne de la sonnerie du réveil. Du moins, plus de façon aussi violente qu’à une époque encore proche. Avec mes horaires de bureau, chaque matin m’arrachait littéralement de mon lit, la douche n’avait d’autre fonction que de balancer sur mon crâne de l’eau en quantité assez grande et de façon assez bruyante pour dégourdir mon cerveau, et le café était bizarrement toujours trop chaud (je suis convaincue que le stress participe à l’évolution de l’espèce humaine en rendant la langue de plus en plus résistante et insensible aux brûlures).
Aujourd’hui, bien sûr je me lève encore pour travailler, ou pour aller travailler (et déjà cette nuance fait une grande différence), mais j’ai là, tout de suite, le privilège de me mettre au soleil, d’y écrire ou d’y lire avec bonne conscience.
J’ai surtout le privilège de savourer tranquillement des instants doux comme le moment du réveil accompagné par un rayon de soleil. 




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